Tous les mois, la BU met en avant une thèse en Open Access – diffusée sous forme numérique et gratuitement – , ainsi que des ressources en Open Access liées à cette thèse.
Les outils numériques changent-ils nos façons d’écrire, de lire et de penser ? Le web social peut-il reproduire l’émulsion des salons de conversations scientifiques du XVIIe siècle ?
Nicolas Sauret, docteur en sciences de l’information et de la communication à l’Université Paris Nanterre et en littérature à l’Université de Montréal, explore ces questions dans sa thèse De la revue au collectif : la conversation comme dispositif d’éditorialisation des communautés savantes en lettres et sciences humaines, au sein du laboratoire Dicen-IDF (EA 7339).
Faisant le constat d’un certain mécontentement des chercheurs quand il s’agit de publier dans des revues scientifiques, Nicolas Sauret s’interroge dans sa thèse sur les mécanismes éditoriaux et économiques qui régissent ces dernières. Il propose d’envisager la revue scientifique sous trois angles : la revue comme format, comme espace et comme collectif. Cela lui permet notamment de comparer les changements qui se sont opérés avec le passage au numérique et de les évaluer au prisme des motivations originelles des revues scientifiques du XVIIe siècle.
Cette thèse expose aussi des expérimentations éditoriales, analysées et critiquées, qui s’inscrivent dans les méthodes de la recherche-action. Sa mise en page sophistiquée mérite aussi le détour.
EN BONUS (et en open access !)
- Un article de revue sur les difficultés rencontrées par les chercheurs
- Une contribution de colloque sur les bases de données e-prints
- Une synthèse de cours d’histoire sociale des sciences en Europe
- Un compte-rendu de séminaire sur la recherche-action